Histoire

L'implantation humaine est très ancienne. En témoignent de nombreux mégalithes (menhirs, dolmens et autres nécropoles) disséminés sur les collines de Lanvaux qui dominent la vallée de l'Arz. Les nombreuses découvertes archéologiques couvrent les périodes de l'âge de bronze (Coët et Garff puis Bocolo et sa « cachette du Fondeur ») à la période gallo-romaine. Certaines de ces découvertes sont visibles au musée Gaillard à Vannes, comme la borne découverte à St-Christophe mentionnant l'empereur César Aurélien.
La région fut ainsi occupée par les Celtes, puis par les Romains, soucieux de contrôler l'axe Vannes-Angers.

La 1ère mention de « Plou Elven » est relevée dans le cartulaire de l'abbaye de Redon à la date de 910.
L'époque moyenâgeuse se déroule à l'ombre du château de Largoët, dont les premières implantations en bois remontent vers l'an 900 : le 1er seigneur d'Elven fut sans doute Derrien 1er, fils d'Alain le Grand. À cette dynastie succéda celle des Malestroit au Xllème siècle. À la fin du XIVème siècle, Jean III entreprit la construction du donjon octogonal. Un siècle plus tard, son gendre Jean Raguenal ajoute la petite tour ronde, puis le fief passe à la famille des Rieux dont on trouve les armes au-dessus de la porte d'entrée.
Au cours de la guerre des 2 roses, Henri de Richmond, héritier des Tudor, fuyant l'Angleterre, trouva un moment refuge à Largoët (1474-1476). De retour dans son pays en 1485, il fut choisi comme roi, après la mort de Richard III, sous le nom d'Henri VII. Ensuite brûlé et rasé en 1490, Largoët fut restauré grâce à l'aide d'Anne de Bretagne.

Plus tard, au fil des successions, Largoët connut de nombreux propriétaires dont Fouquet, surintendant du roi Louis XIV. A partir du XVIIème, le château, délaissé, s'est dégradé. Le registre des baptêmes de cette époque porte la signature du philosophe René Descartes venu parrainer l'un de ses neveux au château de Kerleau. Catherine Descartes, sa « nièce elvinoise », avait une plume de poète reconnue parmi les écrivains de l'époque dont Mme de Sévigné.

La révolution de 1789 fut pour Elven une période troublée : chouannerie, prêtres proscrits ou emprisonnés pour refus de prêter serment, faits de résistance avec Gambert et Cadoudal. Puis le calme revint, jusqu'à la dernière guerre, où Elven connut quelques épisodes de résistance : en 1941 eut lieu la première opération aéroportée, «l'opération Savanna », que commémore une stèle au bord de la route de Questembert, au départ de la route du Lenn. L'avenue des Martyrs de la Résistance rappelle les morts de cette période, dont les 3 fusillés de juillet 1944.

Après avoir connu l'exode rural, la commune se rurbanise aujourd'hui, sous l'influence de la proximité avec Vannes. Elven est devenue l'une des 24 communes de Vannes Agglo, et participe à la réflexion sur le projet de Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan.